J-60: Il n'est pas de plus grand bonheur...

Il peut être terriblement angoissant de terminer sa journée en ayant l'impression de ne pas avoir fait un quart du cinquième de ce que l'on avait à faire. Pire même : de trouver pitoyable tout ce qui a été fait.

Prenons au hasard 4 malheureux arrosoirs griffonnés le matin dans le but initial de trouver un graphisme commun à tous les accessoires.

Peu de chance, si l'on se laisse aller à contempler le résultat de trouver le ressort suffisant pour tenir soixante jours avec un sentiment d'échec aussi cuisant.

Dans ce cas nous préférons alors utiliser la technique dite du « il n'est pas de plus grand bonheur... » . L'objectif de cette technique simplissime est de transformer tout être humain déprimé en le plus heureux des hommes, sans avoir à modifier aucun de ses actes mais simplement la perception qu'il en a .

Je m'explique :  il suffit  de faire précéder par l'introduction :  « Il n'est pas de plus grand bonheur... »  une  action dérisoire commise dans la journée, choisie soigneusement ou de façon aléatoire...cela n'a pas vraiment d'importance.

Exemple : si je dis : « Il n'est pas de plus grand bonheur que de pouvoir s'offrir le luxe de perdre une journée à dessiner des arrosoirs »,on observe comment en un instant ces 4 arrosoirs passent du statut de modestes gribouillis à l'expression même d'une libération triomphante du genre humain après des siècles d'exploitation et d'obligation à être utile.

Mais  peut-être que je m'égare...

Ou qu'il est déjà temps que je me repose.

Désolée.